C’est en tant que footballeur professionnel qu’Emmanuel Egodo débarque au Niger en 1990. Il joue pendant neuf mois aux cotés des stars du football nigérien tels que Soumaila Tiémogo et Zakary Andrey au sein du Zumunta FC avant qu’une blessure mette fin à sa carrière. Il se lance alors dans sa seconde passion, la musique.
FOFO : Présentez-vous à nos lecteurs.
MANGOLO : Je m’appelle Emmanuel Egodo, mon nom de scène est Mangodo, je suis né 19 Mai 1963. J’ai débuté ma carrière musicale par la chorale dans une église au Nigeria, c’était en 1985. Là-bas, je dispensais également des cours de batterie.
En 1996 j’ai intégré l’orchestre Toubal de Dosso avec lequel j’ai composé des titres tels que Weyma, Dolé Higuey et Wassey Gangui. Je suis le premier à avoir incorporer le style ragga dans la musique nigérienne.
FOFO : Quand as-tu débuté ta carrière solo ?
MANGOLO : J’ai enregistré mon premier titre en solo en 2002 au CFPM, il s’agit d’un titre sur l’exode. En 2004 j’ai enregistré trois titres au studio Alpha Records sur le Droit des enfants, le Mariage Précoce et la lutte contre le Sida, financé par l'ONG plan Niger mais c’est véritablement en 2009 que j’ai débuté lorsque j’ai quitté Dosso et que je suis venu m’installer à Niamey pour débuter en solo. Le genre de musique que je fais est du roots-reggae. J’ai sorti mon premier album de huit titres intitulé ‘Can Africa Unit’ cette année. Je l’ai enregistré à Bamako dans le studio de Mandjul où j’ai été accompagné par des musiciens de Ticken Jah Fakoly et Fadal Day.
Dans mes compositions je parle de la politique, de l’immigration, des droits de l’enfant, de la place de la femme dans la société, du sida.
FOFO : Pourquoi enregistrer à l’étranger ?
MANGOLO : J’ai enregistré à l’étranger car ici au Niger nous avons un problème d’arrangeurs, de studio et de musiciens professionnels.
Cet album a été retenu pour le concours ‘Prix Découverte Rfi’ qui se déroule présentement.
Pour ce concours Rfi je suis confiant. Le vote se fait par sms. J’ai surtout le soutien des nigériens de l’extérieur. Je ne me suis pas présenté au ministère parce que je sais que je ne serais pas soutenu. Parce que là-bas pour être soutenu il faut connaître quelqu’un du système.
FOFO : On t’a récemment vu sur les écrans aussi…
MANGOLO : Oui, j’ai joué dans le court-métrage ‘la fin du méchant’. Je joue le rôle d’un pasteur. C’est un film qui dénonce la polygamie et qui démontre que de bons actes posés dans la vie sont toujours récompensés, et vice et versa.
lundi 15 août 2011
Article publié le mardi 16 août 2011
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