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Société / Stade omnisports président Bongo, une nouvelle vie se profile (REPORTAGE)

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Libreville, 23 août (GABONEWS) - Érigé au milieu des années 70, au cœur de Libreville, le stade omnisports président Bongo, en plein chantier de rénovation, se prépare à une nouvelle vie avec des missions précises définies par le chef de l'Etat, Ali Bongo Ondimba, lors de son adresse à la Nation, le 16 août dernier, à la veille de la célébration du 51ème anniversaire de l’indépendance de la République Gabonaise.




CENTRE DE FORMATION DE SPORTIFS


Pour répondre à sa vocation, l' omnisports deviendra un centre de formation des sportifs, a déclaré le chef de l’Etat non sans préciser que, malheureusement, cet antre n’accueillera point les rencontres comptant pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football, en janvier 2012, suite aux arbitrages intervenus à la suite des observations émises notamment par l’Agence Nationale des Grands Travaux (ANGT). Aussi, dans le cadre de l'organisation conjointe de la CAN avec la Guinée-équatoriale, la partie gabonaise met-elle à disposition les stades de l’Amitié de Libreville et Rénovation, situé à Franceville (sud-est). Ce qui permet au stade omnisports président Bongo de bénéficier du temps nécessaire à  la conduite des travaux gigantesques entrepris ces derniers mois et surtout de répondre aux normes de sécurité conformes aux standards internationaux. Voici qu'une nouvelle page de l’histoire s’ouvre pour ce qui compte parmi les plus grandes installations sportives du pays. Tout commence après la décision d’Omar Bongo Ondimba de délocaliser, vers 1970, le stade révérend père Léfèvre, jouxtant le palais présidentiel et le centre administratif de la capitale gabonaise. A cette époque, se souvient Robert Bouassa, retraité des Eaux et Forêts, « nous assistions à des matchs épiques entre les clubs tels que l’Association Sportive Solidarité (ASS), Pignons verts, Olympique ‘’OZO, le peuple’’, Aigles Royales, Orambaka, Surprise, As Bantu… ». Pilote de ligne à la défunte Air-Gabon,  J.B, lui,  se rappelle les derbys opposant l'As Police de Port-Gentil aux ASS; une constellation de jeunes talents du Lycée Léon Mba et du Collège Bessieux.  Jules Obame Ondo, opérateur économique, la soixantaine, y revoie  encore  le club mythe de Santos du Brésil, emmené par le roi Pelé, face à la courageuse équipe nationale du Gabon (4-1), en 1970. « Je me réjouis à l’idée d’assister le 18 novembre prochain à la rencontre Gabon / Brésil, à Libreville, quarante ans plus tard », avance-t-il. Outre sa situation géographique, le stade Révérend père Léfèvre ne répond plus en termes de capacité d’accueil. Les ambitions d’Omar Bongo Ondimba, successeur de feu Léon Mba, père de l’indépendance, de doter le Gabon d’infrastructures modernes, conduisent au choix d’un nouveau site. Les spécialistes proposent la maquette d'un stade bâti dans une cuvette aux confluents des  quartiers Batavéa, Petit-Paris Massago,   Montbouet , Akébé-Ville, Baie des cochons, Nombakélé, Avenue de Coïnté et  Derrière l’hôpital. Une vaste opération de déguerpissement démarre. Les populations de Petit-Paris trouvent une zone de relogement, sur la Nationale 1 (PK7, PK 8, PK 9…) voire derrière l'actuelle Assemblée Nationale, dans la vallée Sainte-Marie. Les travaux proprement dits vont nécessiter des remblais et l’utilisation de la dynamite pour les roches, dans un environnement marécageux, par excellence. Très en vogue, la politique de gabonisation des emplois pousse les entreprises adjudicataires à prioriser la main-d’œuvre locale et, faute des qualifications à certains postes, à recourir aux expatriés. Durant la construction de l’ouvrage, des étudiants en vacances sont embauchés dans les tâches de manutention, pointage… et payés au SMIG. Aujourd'hui encore, nombre de personnes devenues élites se rappellent y avoir contribué. A l’origine, doté d’une capacité de 30.000 places et d’une tribune d’honneur, le stade Omnisports prend forme devant des habitants quelque peu médusés par cet projet confié à des entrepreneurs français. FIERTÉ NATIONALE


Des équipements comme la piste d’athlétisme, le tableau électronique, le Gymnase, la piscine, le plateau (court de tennis, terrains de basket-ball, hand-ball et stade annexe) complètent le caractère omnisports d’un ensemble qui devient une fierté nationale, comme le reflète les cartes postales immortalisant cette réalisation. Sur le plan purement sportif, ce stade reçoit, dès son inauguration, diverses compétitions dont les premiers jeux d’Afrique centrale (1976), l’As Saint-Étienne (1ère division française) avec Michel Platini, l’As Vita Club du Zaïre et son célèbre capitaine Lobilo, Aiglons Cara de Brazzaville (Congo) et son gardien légendaire Tandu, Canon sportif de Yaoundé où trône en défense, un certain Kundu… Au niveau local, peu après la disparition d’Aigles- Royales, apparaissent le Football Canon 105, le Cercle Sportif de Batévéa (CSB), FC Mangougou, Energie, Locomotive FC, Nzimba ( Club de l'Université), Les Anges ABC ( Lycée Léon Mba), Capo (Lycée Technique Omar Bongo) , l’Ajac, Zalang… qui rivalisent, au championnat national, avec les Portgentillais (As  Sogara, Pétrosport, As Ndambo, Shell-Sport…) Entre-temps, l’équipe nationale baptisée ‘’Azingo’’ où s'expriment Ava Roger, Guy Roger Nzamba, Amégasse, Anotho, Nzé Akam, Makanga, Delbrah, Makaya, Minko, Ababé... change de dénomination pour adopter  les ‘’ Panthères du Gabon’’, jugée plus mordante, afin de symboliser la « gagne »;  ce  d’autant plus que les résultats enregistrés depuis 1960, n’étaient pas à la hauteur des attentes de tout un peuple. Une consolation. Elle vient, fin juin 1985, à Libreville, de l’As Sogara finaliste malheureuse en de la finale de la coupe d’Afrique des vainqueurs de coupe devant la redoutable équipe d’Al Ahly (Égypte). Le stade Omnisports, ce jour-là, fait son plein des grands jours.


Les gradins surélevés, autrement appelés ''Shaba'', posent déjà un problème de sécurité lors des rendez-vous internationaux, à l’image de Gabon-Cameroun. L’heure n’est plus à la réflexion mais à l’action. Décision est prise pour un nouveau départ. Omnisports, à l'origine inscrit dans le calendrier des matchs de la CAN 2012, commence sa mue.


Le profilage du stade s'amorce avec la démolition du "Shaba", de la toiture, d'une partie du pourtour, sans altérer la pelouse.


Des mouvements d'humeur ralentissent le rythme. Des employés protestent contre leurs conditions de travail. Des équipes en 3/8 (Matin/ soirée/nuit) se constituent.


LES PME GABONAISES MONTENT AU CRÉNEAU


Les Petites et Moyennes entreprises (PME) gabonaises montent au créneau. Elles revendiquent leur part du gâteau. Certaines finissent par obtenir des marchés en sous-traitance.


Malgré le coup d'accélérateur et la débauche d'énergie des différentes équipes (renforcées par l'arrivée de nombreux expatriés qualifiés), le chantier ne sera pas officiellement livré en janvier prochain, à l'occasion de la CAN. Réalisme oblige. Volonté politique évidente.


Les plus hautes autorités, prudentes, instruisent les uns et les autres à poursuivre les diverses tâches dans le respect des règles de l'art; pas de vitesse ou précipitation.


"L'avenir du sport gabonais en dépend", souligne un ancien athlète, OB, dont l'habitation se trouve à un jet de pierre des nouvelles installations sportives.


" Le futur doit-être construit sur des bases solides. Il nous faut ce genre d'ouvrage pour améliorer les performances de nos représentants sur la scène internationale. Le sport évolue, nous devons suivre cette évolution", conseille-t-il.


Dans ce registre, la présidente de la Fédération gabonaise de hand-ball (FEGAHAND, Dr Nicole Assélé, donne de la voie dans un entretien accordé lundi au quotidien " Gabon Matin".


Au sortir du 4ème championnat du monde cadet de handball en Argentine marqué par le classement du Gabon à la 19 ème place sur la vingtaine de participants, elle annonce  que "nous allons interpeller nos autorités afin que nous puissions avoir des infrastructures adéquates et la formation de base, qui sont importantes. Car, si les jeunes travaillent sur du goudron, ils ont déjà acquis des gestes qu'ils ne peuvent réaliser sur un terrain tel que celui sur lequel ils ont joué lors du Mondial des cadets".


Pour la patronne du Handball national, ses poulains étaient " bloqués sur certains gestes qu'ils découvrent, alors que les autres ont l'habitude de jouer sur ce genre d'infrastructures. Donc, il y a ce problème d'infrastructures qu'il va falloir voir", dans la perspective du Mondial cadets 2013.


OPTIMISER LA PRÉPARATION DES PANTHÈRES TOUTES DISCIPLINES CONFONDUES


Dans un proche avenir, le stade Omnisports président Bongo, l'un des prestigieux monuments du pays, devrait, à travers son nouveau cadre, optimiser la préparation des '' Panthères'', toutes disciplines confondues.


Et, incontestablement, les quartiers environnants du 3ème arrondissement de Libreville pourraient tirer profit des effets induits du complexe sportif '' new-look'' notamment dans le domaine socio-économique et touristique.


GN/RA/11

Mis à jour ( Mardi, 23 Août 2011 17:37 )   Articles Recents
Article publié le mardi 23 août 2011
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