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Église et pouvoir politique, l'incompatibilité?

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 :"Je ne serai pas candidat à la prochaine élection présidentielle", c'est en substance ce qu'a déclaré le Cardinal Camerounais Christian Tumi à la radio nationale.Il a affirmé que sa "position est conforme à celle de l'Église" sur le sujet. Cela s'est passé lundi 05 Janvier 2004 alors que la Conférence Épiscopale Nationale ouvrait ses portes pour 7 jours de travaux à Ngaoundéré, une ville située à 500Km de Yaoundé.

Cette déclaration fut reçue comme un coup de poignard dans le dos par l'opposition Camerounaise en cette veille de l'élection présidentielle. Une opposition divisée qui avait fondé tous ses espoirs sur ce prélat qui défraie la chronique depuis quelques mois dans ce pays. Pour les opposants Camerounais, c'était le seul personnage capable de faire un consensus entre les différentes factions politiques en quête du pouvoir d'une part et d'autre part, Mgr Tumi est, pour eux, le seul individu à même de donner une réplique raisonnable au Président sortant Paul Biya en faveur de qui de nombreuses voix s'élèvent demandant à ce qu'il se représente en Octobre prochain.

Cet état de chose vient une fois de plus alimenter un vieux débat qui avait déjà cours dans les milieux chrétiens du Cameroun. En effet, la question qui brûle toutes les lèvres est celle de savoir s'il est normal qu'un serviteur de Dieu se lance dans la politique?

Évidemment, comme on peut s'y attendre, une certaine catégorie d'Hommes de Dieu ont soutenu mordicus, sur les antennes de Radio Bonne Nouvelle la 1ère Radio chrétienne du pays, que cela est tout à fait logique. Ils prétextent que c'est un excellent moyen par lequel on pourrait toucher un nombre impressionnant de personnes et gagner de ce fait de nombreuses âmes à Christ; ceci, grâce au pouvoir temporel qui s'ajoute au spirituel.

Par contre, un courant de pensée opposé à ce dernier dit qu'il faut donner "à César ce qui est à César et à Dieu, ce qui est à Dieu". Ceux qui partagent ce point de vue pense que la prêche d'un pasteur député ou président de la République ne trouvera jamais un échos favorable auprès de ses fidèles qui sont ses adversaires politiques. Au lieu de les attirer à Christ, il les ferait s'en éloigner de ce fait. Ceux-ci n'ont, d'ailleurs, pas hésité à prendre l'exemple de père Bertrand Aristide en Haïti: qui au départ avait reçu toute les faveurs du peuple qui voyait en cet Homme de Dieu, la solution à ses divers maux. Mais 10 ans plus tard, tout le monde est unanime pour dire que le Prêtre-président a échoué

Jean-Marcel Bindzi
Journaliste à Yaoundé - 10.01.2004
Article publié le mardi 11 janvier 2005
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