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Comment Djibouti continue à investir malgré son endettement – Jeune Afrique
Djibouti fait partie des vingt pays africains pour lesquels les créanciers du Club de Paris ont annoncé au début d’août le gel du paiement de la dette contractée entre le 1er mai et le 31 décembre 2020 afin d’atténuer l’impact de la crise sanitaire.

Malgré cela, le pays doit composer avec un niveau de dette élevé, autour de 70% du produit intérieur brut (PIB). Un poids qui complique la mise en oeuvre des projets nécessaires au développement du pays.

Bon connaisseur des économies de la Corne de l’Afrique, l’économiste Zakaria Egueh, passé par la Banque africaine de développement (BAD) et l’Autorité des ports et zones franches de Djibouti (DPFZA), analyse les mesures prises par l’État pour résoudre cette difficulté. Il met notamment en avant le rôle clé joué par les partenariats public-privé (PPP).

Zakaria Djama Egueh © DR

Jeune Afrique : Dans son programme Vision 2035, Djibouti est appelé à investir massivement dans les infrastructures. Mais comment le faire sans alourdir encore sa dette ?

Zakaria Egueh : En octobre 2019, le FMI a passé en revue les comptes nationaux, comme chaque année. Jusqu’à présent, plusieurs secteurs de l’économie n’avaient pas été pris en compte, comme les nouveaux ports et les zones franches. Aussi, après réévaluation, la dette se situe-t-elle désormais autour de 70 % du PIB [contre plus de 100% à fin 2018 selon le Fonds monétaire international, ndlr].

Mais elle reste un fardeau alors que de nouveaux projets attendent d’être menés à bien pour améliorer la compétitivité du pays et attirer plus d’investisseurs privés.


Article publié le mercredi 30 septembre 2020
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