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Les transferts monétaires : dignité et efficacité de l'aide - SOLIDARITÉS INTERNATIONAL

« Les transferts monétaires, c’est un vrai changement de paradigme dans l’humanitaire ».

Pour Noémie Jouve, référente chez SOLIDARITÉS INTERNATIONAL, l’aide humanitaire répond aux besoins urgents des populations vulnérables et peut être distribuée selon les mêmes modalités que dans les pays européens.

« Qui voudrait d’un RSA distribué sous forme de sac de riz ? La question ne se pose même pas. » Effectivement, la communauté humanitaire et ses bailleurs tendent à remplacer les distributions de nourriture ou d’articles d’hygiène par des transferts monétaires. Cette modalité représentait 22 % du volume de l’aide humanitaire mondiale en 2023 et ne cesse de croitre.

Préparer des articles à distribuer, les stocker, les amener dans des villages souvent difficiles d’accès, représente un défi logistique lent et onéreux. Le transfert d’argent, pouvant être effectué sous forme de virement ou par téléphone, a l’avantage d’être traçable et d’une rapidité inégalable.

« En Ukraine, nous arrivons aujourd’hui à distribuer de l’assistance dans un délai de 12 à 24 heures après un bombardement. Je n’avais jamais vu ça. »

L’aide est réellement délivrée au moment où les besoins sont les plus flagrants.

Ces versements ont également des effets vertueux sur l’économie locale en participant à la dynamisation des marchés qui souffrent aussi souvent des conséquences des crises. Car si les commerçants relancent rapidement leurs activités après une attaque ou une catastrophe naturelle, la population ayant perdu ses sources de revenus n’a bientôt plus les moyens d’acheter quoique ce soit. C’est pourquoi redonner du pouvoir d’achat aux personnes qui en ont été privées est une véritable solution. Même au Soudan, victime depuis deux ans d’un conflit d’une rare violence, la famine est une question de moyens plus que de disponibilité des aliments. On estime aujourd’hui que si les transferts d’argent étaient effectués à chaque fois que c’est possible et pertinent, 50 % de l’aide humanitaire mondiale prendrait cette forme¹.

Enfin, les destinataires de transfert d’argent peuvent exercer leur libre arbitre et mieux répondre à leurs besoins en décidant de leurs priorités et de leurs achats. Cette possibilité d’être acteur de sa propre vie est essentielle pour restaurer la dignité des personnes aidées et leur redonner confiance en leurs capacités à prendre soin d’eux et de leurs proches. C’est pourquoi ce critère guide SOLIDARITÉS INTERNATIONAL dans chacune de ses actions.

 

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Photo d’en-tête : © SOLIDARITÉS INTERNATIONAL







Article publié le lundi 21 juillet 2025
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