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Une nouvelle forme d’expression théâtrale qui traite avec humour de l’actualité politique et des faits divers traités par presse nigérienne et étrangère.
Hériss est un mot haoussa qui évoque une tradition ancestrale qui est abandonnée aujourd’hui. Il s’agit de quelqu’un qui de passage derrière un mur, entend une conversation de l’autre côté, et selon l’importance du sujet, il est socialement dans l’obligation de dire soit un mot ou un proverbe. Cela doit permettre aux autres de revenir sur terre ou de mettre de l’eau dans leur vin, par exemple. Hériss doit être nécessairement positif pour le bien de la société. On n’a pas besoin de reconnaître la voix de celui qui a parlé. L’essentiel c’est ce qui est dit qui doit interpeller les intervenants. Le hériss est un inconnu « l’autre » mais il est l’intervenant entre deux belligérants.
Le concept est inspiré du Kapouchnik initié par Le Théâtre de l’Unité de France qui a formé un groupe d’artistes à Niamey au concept du Kapouchnik. Hériss n’est autre que le Kapouchnik en version nigérienne qui a pris forme au Niger sous l’impulsion des Tréteaux du Niger.
Le Hériss est un atelier de recherche, de création, de pratique, et d’échanges qui réunit dans un panier des techniciens, des administrateurs, des artistes, des critiques d’art. C’est un point de jonction mensuel qui allume les phares sur des nouvelles expressions du théâtre au Niger avec comme dramaturgie les articles de la presse nationale et internationale, ou à travers des émissions et des informations télévisées ou radiophoniques.
Les comédiens qui sont entre 10 et 15 décryptent l’actualité en une journée pour le spectacle qui dure entre 45 minutes et 1 h 00 de temps. C’est un véritable moment de brassage, de partage et d’appréciations des compétences des uns et des autres. Au hériss, l’entrée est gratuite et l’artiste donne de bon cœur et à la fin de la soirée, la récompense vient du public par des acclamations. Tous les spectacles de la soirée sont nés à partir des dernières actualités des médias nationaux et internationaux.
Cette revue de presse théâtrale animée par une quinzaine de comédiens confirmés et amateurs, vous propose une autre façon d’ajouter un peu de vie à la vie des Niaméens. Elle se tient au CCFN Jean Rouch tous les derniers samedis de chaque mois.
OUMAROU KADRY KODA
Source : Le Républicain
dimanche 8 février 2015
Article publié le mardi 17 février 2015
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