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centrafrique

S.O.S pour les déténus à la Maison centrale de Ngaragba

 Pendant le temps que j'ai mis à la Maison d'arrêt centrale de
Ngaragba, il m'a été donné de constater et de vivre un manque cruel
de médicaments pour les soins des prisonniers. En dépit d'un budget
qui existe bel et bien pour cela, Martine Douanzongnan, Maréchal de
logis-chef et infirmière assistante de la Maison centrale de
Ngaragba, n'a pas de médicaments pour soigner les prisonniers
malades.

Le Comité international pour la Croix-rouge (CICR) avait octroyé un
lot de remèdes qui a servi à soigner les malades pendant un moment.
Mais ce stock est épuisé. Présentement, l'infirmière manque de
produits suivants:
- Spasfan;
- Buscopan;
- Diclophénac;
- Cortansil;
- B complex;
- Indocile;
- Brufène;
- Polaromine; etc.
Le commandant régisseur Thomas Willita, à force d'écrire à la
hiérarchie, est fatigué et ne sait à quels saints se vouer.

Quelquefois, c'est de sa propre poche qu'il est intervenu pour
soigner les prisonniers. Souvent, ce sont les prisonniers eux-mêmes
qui sont obligés de se cotiser pour sauver un des leurs.
Je prie Monsieur le Procureur de la République de bien vouloir aller
s'en enquérir de ses propres yeux afin de trouver une solution
durable.

Faustin Bambou

 


Article publié le Sunday, March 23, 2008